Edito 2015 : « Précieuses Ophrys »
J’ai choisi pour le calendrier de cette année 2015, de vous présenter une monographie du genre Ophrys. Ces petites orchidées terrestres du paléarctique occidental nous ravissent de leurs bijoux végétaux, montés en graciles inflorescences de février à juillet, sur les pelouses chaudes calcaires de nos régions. Témoins de la capacité d’évolution du monde vivant, elles ont adapté leur fleur à la forme de leurs polinisateurs ; Ainsi, diverses abeilles, mouches ou autres insectes volants, spécifiques à chaque espèce, viennent tenter sur la fleur un improbable accouplement avec cet avatar de femelle. Attirées sur elles par la forme et l’odeur, les bienheureux insectes mâles se voient alors bâtés par les fleurs de deux sacoches de pollen à destination du prochain végétal visité, assurant ainsi une fertilisation croisée. Témoignage de la complémentarité du monde vivant, merveille de perfection, cette relation bienveillante traduit la capacité de la nature à se construire en système auto-organisé et harmonique. Ici, le végétal répond à l’animal et vice et versa. Pour le bien de tous. Nous, humains, avons dompté les éléments minéraux : pétrole, acier, béton. Nous les avons asservis pour qu’ils participent à notre hégémonie. Certes, mais recyclons-les !
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