Edito 2022 :
Les moments de repos sont nécessaires à qui vit à 200 à l’heure ! J’ai découvert, au travers des retraites qu’il m’arrive de faire en montagne, le pays des gorges de l’Allier, en Auvergne, entre Issoire et le Puy en Velay. Ce petit pays blotti entre les Monts de la Margeride et ceux du Devès, pays du saumon et des rivières joyeuses, est un havre de paix. Les grands plateaux granitiques ont été perforés de volcans, cônes éteints depuis longtemps mais qui ont inondé de leurs laves basaltiques les plateaux et les vallées. Le tout baigné de forêts et de prairies, vallées, ruisseaux, rivières… C’est un coin d’Auvergne qui respire l’air pur, la paix et l’harmonie.
Il fut pourtant l’objet d’une intense exploitation industrielle durant des siècles. Source unique de saphirs en Europe depuis le Moyen Âge, il a par la suite été exploité pour ses minerais : l’antimoine, le plomb et l’argent à Ally, le fluor à Langeac, d’autres pierres ornementales (béryl, grenats, améthystes, tourmalines) un peu partout dans des mines et des rivières. Mais les traces du passé industriel se sont petit à petit effacées. C’est un pays de bocage aujourd’hui, où se pratique l’élevage des bovins à viande.
Les belles rivières qui ornent les vallées du pays ont hébergé jusqu’au milieu du 20ème siècle de grandes populations de saumons, poisson migrateur naissant ici et grandissant au large du Groenland. Mais ces populations ont progressivement décliné. Malgré un important programme de préservation et de réensemencement des rivières en alevins de saumon, grâce à une ferme aquacole créée à Chanteuges en 2001, le nombre d’individus remontant la rivière est en baisse catastrophique : les comptages de ces dernières années montrent une population divisée par 5 par rapport aux années 80; idem pour les aloses plus bas sur la Loire. La rivière ne serait-elle plus un milieu favorable pour les poissons ? On doit se poser des questions !
Côté aérien, je vous emmène dans de délicieux paysages. Vous verrez les images que j’ai cueillies pour vous à toutes les saisons : des verts tendres du printemps aux ocres fauves de l’automne. J’ai essayé de vous restituer ces ambiances chaleureuses de bord de rivière, de paysages langoureux où se prélassent leurs collines aux formes arrondies, découvrant de-ci de-là les prairies d’entre leurs couverts forestiers. L’endroit est plein de poésie.
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