Lieu de la prise de vue : Corse, France

Description : Pancratium d’Illyrie

Je vous propose ce mois-ci de vous emmener dans cette magnifique île de beauté, la Corse.

Nous pouvons y découvrir dans les zones incultes peu élevées de l’île et de quelques territoires autour de l’Italie, ce cousin de notre lis des sables atlantique : le pancratium d’Illyrie (Albanie).

Son nom un peu barbare a pour origine les mots grecs signifiant la globalité (pan) et le pouvoir (kratos). Pancratium, en latin. Caché dans les terrains vagues et les endroits frais, il égaye les lieux déshérités. L’origine de son nom vient du fait qu’il pousse un peu partout et que lorsqu’il s’enracine, il est très difficile à déloger.

Ses grandes fleurs odorantes se proposent, perchées sur de robustes tiges dressées, durant le printemps, de mars à mai. Tutorée par ses feuilles, généreuse gerbe de bandes bleutées, sa colonne fleuries illumine fièrement la garrigue alentour.

Le contraste de la délicatesse de la plante et la rudesse du milieu éveille notre curiosité : comment la vie peut-elle produire quelque chose d’aussi magnifique à partir de sable et de cailloux brûlés par le soleil ? C’est que la matière vivante est partout présente sous ses différentes formes ! Adaptée à tous les milieux, la vie sait se faire oublier pour renaître, elle sait apparaître là où on ne l’attendait pas. Elle sait apporter la joie là où tout n’est que noirceur et rudesse.

Sa capacité de résilience et d’adaptation est énorme, mais pas infinie ! Les molécules abiotiques toxique et rémanentes que nous produisons aujourd’hui sont de véritables dangers pour elle. La vie ne sait pas fabriquer de molécules non biodégradables. Les hommes ont trouvé comment en fabriquer, et sont aujourd’hui capables de tout tuer sur terre, par l’atome ou par la chimie !

Inconscience, sabordage, finalité ? Le rôle de l’homme sur terre reste un grand mystère auquel il est toujours intéressant de réfléchir ! Ce que nous savons déjà est qu’il a été la cause d’un nombre incalculable de disparitions, depuis la mégafaune du néolithique jusqu’aux disparitions en série que nous vivons aujourd’hui.

Je crois que le temps est venu de concevoir notre existence d’Homme d’une autre manière, en harmonie avec notre écosystème, en prenant conscience de notre fonction de super prédateur. Mettons notre intelligence à construire un modèle d’écosystème où nous favorisons la biodiversité pour favoriser notre existence.

Relever ce défi est un travail pour les générations futures qui doit commencer dès aujourd’hui. Mettons-nous au travail !

Marc Pena